Alors qu'à de multiples endroits, la neige couvre les terres du Fiore... Ici, dans le village désertique de Tully, on y trouve pratiquement que du sable. Un sable brûlant, capable d'assécher la gorge après un simple regard et de créer des illusions. Quelle serait la pire des souffrances entre un mirage et la soif ? Ça, Wendy ne préfèrerait pas le savoir. Debout sur une dune de sable, elle se sentait supérieure au petit village loin en bas qu'elle fixait. Si petit... Si faible... Des souvenirs commencèrent à refaire surface et son moral diminua un peu plus. Les habitants avaient de la chance de l'avoir pour voisin, car c'est temps-ci... Elle avait quelque difficulté niveau transport et argent, elle ne pouvait aller trop loin de chez elle pour cette raison et c'était plutôt regrettable. Aujourd'hui, elle portait une sorte de burqua blanc sale qui la protégeait bien du soleil, tout comme son lance-flamme accroché à son dos. Elle fixait toujours le petit village quand un sourire narquois s'afficha derrière le tissu. Peu de temps après, elle laissait tomber une planche de snow de sous sa burqua et montait dessus pour descendre la dune.

-YAHAAAAA!

C'était-elle écrié en descendant la pente. Elle apportait cette planche sous son bras chaque fois qu'elle partait se promener dans le désert pour s'aider lorsqu'elle devait descendre. C'était à la fois amusant et reposant, quoi de mieux ? Arrivé en bas, sa planche glissa encore un peu vers le petit village perdu avant qu'elle soit l'obligation de continuer tranquillement à pied. Avec une telle entrée, il n'y a eu rien d'anormal à ce que le peu de population la fixe tous d'un même air ahuri. Planche sous le bras, elle marcha sans se préoccuper de ce qui l'entourait, puis s'arrêta en plein milieu du chemin pour sortir un parchemin de sa manche et la tendre devant elle. Elle abaissa le tissu qui couvrait sa bouche de son autre main pour déclarer.

- À qui le gamin disparu, qui fait objet de cette mission ?

- SCHIOTZE !

Le juron s’étala dans toutes les dunes environnantes et l'homme en armure noire qui l'avait prononcé sur un ton rageur frappa du poing le sable qui avait glissé sous sa botte de fer, le faisant glisser longuement. Se redressant en assurant son équilibre, le guerrier escalada avec hargne le monticule de sable et redescendit difficilement de l'autre côté. Après plusieurs parcourt du même type, l'homme stoppa son mouvement implacable et enleva brièvement son heaume pour boire à sa gourde : le soleil cuisant de ce maudit désert risquait fort d'avoir raison de lui d'ici peu si il ne se mettait pas à l'abri. Ignorant cette certitude, Enzo réajusta son bouclier d'acier sur son bras gauche et se remit à avancer d'un pas déterminé. A peine quelques minutes, et quelques autres insultes cinglante envers la géographie du coin qui semblait lui en vouloir personnellement, le jeune homme stoppa son pas. Quelque chose troublait apparemment le guerrier car ce dernier venait de défaire la sécurité de son arme dans un ''clic'' sinistre. Le jeune homme grommela alors qu'une silhouette efflanquée sautait de derrière un buisson desséché et rabougrit : un coyote ! Il avait été effrayé par un seul coyote ! Enfin, un seul... Un grognement affamé retentit soudain dans son dos et Enzo sut à cet instant qu'il n'y en avait pas qu'un seul ! Levant son bouclier à la hâte, le guerrier écrasa le museau de l'animal affamé dont la gueule exhalait une odeur putride. Ricanant sombrement sous son heaume, Enzo repoussa la bête donc et observa rapidement les alentours : quatre autres chiens galeux sans compter celui qui se remettait péniblement sur ses pattes. Soupesant son épée, le jeune combattant la plaça un instant devant son visage puis l’abattit avec une rapidité effrayante.



Une fois le sable de la dune aussi reput par le sang des pauvres bêtes que sa lame, Enzo parcourut la dune et un spectacle à la fois amusant et étrange se profila dans son champ de vision : une personne, homme ou femme dur à dire vue la distance, se jetait dans une descente vertigineuse avec une planche de snowboard. Souriant doucement, l'homme en lourde armure noire la suivit de loin. Arrivant sans doute moins d'une dizaine de minutes après que l'inconnue fut arrivée dans le village, il regarda avec amusement les gens s'écarter de son passage en regardant d'un air terrifié son armure noire de jais. S’arrêtant en entendant une voix : un petit trio semble discuter vivement à proximité et Enzo ne put résister à l'envie de tendre l'oreille. Une jeune femme aux cheveux rouges semblant provenir d'une guilde se fait apostrophée par l'homme qui l'invite à le suivre jusqu'à une maison. Justement en quête d'un peu d'argent facile, le combattant était lui aussi venu pour ça mais il rata le groupe qui entra dans une maison. S'approchant, l'homme en armure intimidante colla son oreille pour entendre ce qu'il lui fallait de la conversation puis s'éloigna un peu au cas où une des trois personnes sortiraient de la maison à l'improviste...

Ah? Bon.
Il était clair que sa présence n’était guère désirable dans les environs, mais il fallait bien que quelqu’un accomplie cette mission ridicule! Déjà qu’il était peu probable de retrouver l’enfant vivant dans ce désert… Elle se surprit à imaginer la femme épeurée dans les bras de son homme, tout aussi anéantit qu’elle. Cette soudaine image devait probablement être dut à leur état présente lorsqu’ils s’approchèrent du demi-cercle qui entourait Wendy. Les parents du disparu. Elle hésita quelque instant avant d’abaisser le parchemin et foudroyer du regard un villageois à la fois pour les inciter à s’éloigner plus vite. Une fois cela fait, elle soupira d’exaspération, fatiguée d’avoir du supporter autant de regard méfiant, tout comme les regards qu’elle avait elle-même renvoyées avec peu de discrétion. C’est alors que la mère attira l’attention de la magicienne en perdant toute dignité.

Vous venez d’une guilde, c’est ça ? Vous êtes venus chercher notre enfant ? Vous allez la sauver !?

Ne te fais pas trop d’illusions, on a déjà cherché partout… Mais bon… Entrez donc, ce sera plus simple pour parler.

Voilà qui était mieux, elle pourrait discuter s’en craindre une fuite de larmes à chaque phrases. Cependant, la remarque de celui-ci vexa particulièrement la damoiselle qui se croqua la joue, de peur de dire une bêtise. Pas de temps à perdre au baratin, oui il y avait une forte probabilité que le gamin n’était plus et que se dépêcher ne servirait à grand-chose… Mais elle ne pouvait faire confiance aux autres, seul son instinct et ce quel voyait de ses yeux pouvait la dicter. Elle pouvait imaginer toutes sortes de possibilités, mais garderait toujours une confiance aveugle sur la réussite de ce qu’elle entreprenait. Elle suivit le petit couple dans leur maisonnette tout en se débarrassant du tissu qui lui protégeait la tête. Laissant, ainsi, dévoiler sa chevelure étrangement rouge et un joli minois gâché par la dureté de ses traits émotionnels. Une fois tout le monde installés, le père du disparu ne put s’empêcher de piailler des preuves de la réelle présence de l’inconnue. S’en était trop, bonsoir la politesse! Après avoir bravé le désert pour le bien d’un gamin qu’elle ne connaissait même pas, elle avait été accueillie avec méfiance par tout le monde et maintenant, elle se faisait insulter par un homme qui ne la connaissait que dalle. Ne pouvaient-ils donc pas avoir une petite considération pour elle, comme… un simple et innocent verre d’EAU? Wendy pencha la tête vers l’avant, l’air sombre. Ce couple avait perdu leur enfant, mais elle n’allait pas rester conciliante plus longtemps! Soudain, sa tête vola vers l’arrière et elle rit au nez du gros dur, sarcastiquement. Qu’elle en finisse au plus vite et sans craindre de les blessés.

-Tout ça, c'est grotesque… Avait-elle lâché entre deux hoquets, pour ensuite se redresser en plaquant le plat de ses mains sur la table, déjà peu solide. Elle cessa alors de s’esclaffer pour continuer d’un air angoissant : Premièrement, personne ne serait assez idiot pour s’approprier un stupide parchemin tout fripé dans ce bled asséché. Deuxièmement, je suis la guilde la plus proche de chez vous et je dirais même que nous sommes voisin de près! Alors je vous conseille d’être raisonnable avec moi si vous voulez de mon aide pour une prochaine fois, mais surtout en ce moment précis. J’ai bien peur d’être très susceptible… Surtout si je n’ai pas bu et mangé après une aussi dangereuse traversée.

Elle se laissa retomber sur sa chaise après ses sous-entendus, elle n’avait pas terminé son grand discours pour autant. Elle tira, sans pudeur, le tissu sale qui cachait le tatouage sur sa poitrine d’une montagne à l’envers, dont la pointe transperçait la mi-fin d’une pleine lune. Puis déclara en fixant les parents d’un regard hargneux : Troisièmement, je suis Wendy Kock, maître de la tout nouvelle guilde Yamatsuki, et perdre mon temps à babiller avec vous alors qu’il y a plus important me révolte! C’est peut-être navrant, mais il n’y a que ma parole pour preuve.

La concernée se pencha soudainement vers la main de la femme consternée et en pleure. La couvrant de ses mains chaleureuses et rassurantes. C’est alors que le visage de Wendy, tantôt irrité, s’adoucit et un sourire confiant s’afficha sur ses lèvres qu’elle présentait en vue de calmer la mère larmoyante. En cet instant, elle usait de sa magie en partageant son sentiment de confiance à la faible dame pour la raison suivante : Prouver une fois pour tout qu’ils n’avaient pas à la craindre. Sans cesser de la fixer avec douceur et détermination, elle lui expliqua les faits d’une voix hypnotique.

-Madame, ayez confiance en moi… Je vous assure de vous ramener votre enfant dans les plus brefs délais, mais nous perdons trop de temps précieux à la discussion…

Un bruit léger derrière la porte eu distrait un court instant la demoiselle occupée, qui y jeta tout de même un coup d’œil acéré avant de reprendre : Vous devez me croire et faire admettre à cet homme que je suis ici dans le simple but honnête de vous aider.

*Ecoutez aux portes reste un vilain défaut quelle que soit les intentions à la base Enzo, dégages de là ça vaut mieux.*

Voilà ce qui passa par la tête casquée de l'homme à ce moment mais comme d'habitude il étouffa cette petite considération de son esprit pour plutôt tenter de récolter un maximum d'informations pratiques. Le ton monta un court instant à l'intérieur de la maisonnée et cela attira encore plus l'attention des autres villageois qui regardaient déjà l'homme en armure noire d'un mauvais oeil. Bien entendu, l’intéressé ignora ces regards inquisiteur avec superbe car il avait l'habitude qu'on le regard étrangement partout où il allait. Pourtant, à l'inverse de la plupart des situations où les gens gardent une distance respectueux avec la colosse en armure, il semblerait que ce ne soit pas le cas ici : les habitants commencent à former une foule compacte et le jeune homme sent qu'il suffirait d'un rien pour mettre le feu aux poudres et transformer la place du village en une boucherie. Car oui, Enzo n'hésiterait pas à hacher menu la piétaille si jamais elle s'en prenait ou tentait de s'en prendre à lui ! Mais Enzo se demanda surtout pourquoi les gens semblait vouloir déverser leurs peurs sur lui vu qu'il ne ressemblait en rien à un dévoreur d'enfant ou à un monstre... Enfin pas ''vraiment à un monstre" ! Et, comme si la situation ne pouvait pas être pire encore, une harpie manque de se jeter sur le guerrier ce qui, en plus d'avoir causé une vive agitation supplémentaire au sein de la foule, aurait causé sa mort d'un coup d'épée dans la poitrine. Posant la main sur la poignée de son épée, le combattant en armure noire jeta un regard circulaire très intimidant à la foule, exprimant bien dans son regard à peine visible par les fentes de son heaume que quiconque l'attaquerait connaîtrait la mort. Pourtant rien de tel ne se produisit : de sa voix forte et dure, le chevalier noir cracha à la foule :

-cela suffit ! JE ne suis pas ce ''monstre'' que vous décriviez tout à l'heure : j'ai eu vent d'une créature qui enlèverait les enfants dans le coin aussi je suis venu voir ce qu'il se passait dans ce village. Enfin soit, j'en sais déjà suffisamment en ayant écouté aux portes et je vais vite fait me mettre à traquer cette bête. Maintenant il reste à voir si jamais l'autre chasseur désire se joindre à moi ou m'affronter dans cette quête.


Prenant une petite pause, le guerrier chercha un court instant l'étrange silhouette qu'il avait vue arriver avant lui dans la village. Resserrant sa prise sur la garde de son arme, le jeune homme prit une petite inspiration puis reprit :

]b]- Je ne dis pas que je ferais tout pour ramener votre enfant Madame mais sachez que savoir un enfant en danger me déplais et qu'alors je chasserais le kidnappeur quel qu'il soit : monstre, humain, esprit malfaisant... Vous avez ma parole que je ramènerais votre fils... Ou la tête immonde de son assassin ![/b]

C'était certes peu encourageant mais au moins autant mettre les choses au claires. Et puis, si Enzo se montrait si charismatique et héroïque c'était parce qu'il ne pouvait pas supporter de voir un enfant souffrir : en vérité... N'avait-il pas lui aussi beaucoup souffert étant jeune ?

Wendy avait gardé le silence après s’être adossée à sa chaise et croisée les bras. Son regard scrutateur dévisageait le père avec une certaine sévérité, mais sa principale attention était fixée à ce qui se trouvait à l’extérieur de la maisonnée. Elle s’interrogeait intérieurement à propos de cette étrange impression derrière elle. Elle savait bien qu’ils étaient épiés, mais par qui, des petits curieux du village? Pourquoi? Ce couple ne garderait certainement pas cette conversation secrète et ne se gênerait pas à en parler plus tard durant une réunion privée. Quoi que… Si c’était vrai, il était moins intimidant d’interroger une étrangère entouré de tout le monde que dans sa propre maison, non? Finalement, elle devait sûrement se faire des idées pour rien. Et puis, elle ne devait pas trop utiliser ses méninges pour si peu alors que tous les habitants de ce bled était présent à l’extérieur. Il n’y avait aucun danger, mais alors pourquoi était-ce si silencieux maintenant? Et la voilà qui repartait de plus belle dans ces réflexions, qui furent interrompues (alors qu’il n’y avait que très peu de temps qui s’était écoulé) par le retour de la mère avec de quoi manger et boire.

Les yeux de la demoiselle s’agrandirent en voyant le plat que son estomac attendait tant. Celui-ci la remercia d’un grognement sans qu’elle n’ait besoin de dire un mot, puis elle n’attendit pas de se faire prier pour manger. Elle entendit la voix de ténor du père qui quittait les lieux puis plus rien. Une fois l’assiette terminée, elle s’empara du verre d’eau pour le boire cul-sec et cela suivit d’un long soupire appréciateur. Soulagée, la mystérieuse femme aux cheveux rouges reporta son attention à l’autre présence féminine qui débuta son rapport des évènements.

- Il y a quelques jours de cela maintenant, un soir, nous étions tous partis nous coucher. Un bruit nous a réveillés mais pas interpelés. On aurait dit une sorte d'oiseau, mais c'était différent. Nous n'avions jamais entendu ça. D'autant plus qu'il existe de nombreux oiseaux ici... Mais, le matin, quand mon mari et moi nous sommes levés, nous sommes entrés dans la chambre de notre enfant. Mais elle n'était plus là! Plus là! La fenêtre n'était plus présente non plus. Pourtant, il n'y avait aucun bout de verre par terre. On aurait dit qu'elle a fondu... Si vous voulez voir, la chambre se trouve par ici. Avait-elle précisé en pointant la pièce derrière elle, qui était fermé à clé, avant de rajouter : Nous avons voulu voir s'il y avait encore des traces de pas, mais le vent avait déjà tout balayé. Depuis, nous la cherchons dans les alentours de la maison, mais elle n'est pas présente. Apparemment, ce bruit a été entendu dans une autre maison, mais aucun autre enfant n'a été enlevé dans le village... Ils ont peut être réagi avant...

Perdu dans ses réflexions, la magicienne ne remarqua pas tout de suite l’absence de la mère qui s’était éclipsé en s’excusant dans le vide. Un oiseau inconnu capable de faire fondre une vitre pour kidnapper une gamine innocente dans sa chambre? C’était trop peu d’information pour s’en faire une meilleure idée. Premièrement, elle n’avait pas mentionné des traces de verre fondu aux alentours, elle se devrait donc d’examiner à nouveau les lieux par elle-même. Deuxièmement, il faudrait plus ample description à propos du cri supposément lié à un volatile. Troisièmement, l’affiche parlait d’un gamin et non d’une gamine...

Wendy cligna des yeux, comme si elle venait de reprendre connaissance. Le boucan dehors était si insupportable qu’elle n’arrivait plus à réfléchir correctement. Ce qui lui tapait franchement sur les nerfs. N’en supportant pas plus, elle se leva en faisant tomber sa chaise de bois pour aller rejoindre la porte qu’elle ouvrit brusquement. Interrompant ainsi les murmures et les exclamations pour ne laisser qu’un court silence. Car Wendy n’allait pas en rester là, cela ne lui prit qu’un quart de seconde avant qu’elle ne hurle sa pensée.

-Non, mais c’est quoi ce boucan à la girouette! J’essaie de réfléchir pendant que vous piailler comme de vielle pie que l’on déplume! Avait-elle dit en levant dangereusement son poing en l’air tout en continuant : Maintenant, vous allez vous taire pour me prouver qu’au fond, vous voulez retrouver s’te mioche. Que j’en vois un seul rouspéter et il ira nager dans une quelconque substance qui sera probablement son propre sang!

En ayant terminé, elle referma tout aussi brusquement la porte que lorsqu’elle l’avait ouverte. On aurait presque cru que la demeure lui appartenait tellement elle y avait semblé alaise. Pourtant, elle s’arrêta au seuil de la porte, les yeux grands ouverts. Comme si elle venait d’avoir une révélation, mais non. Elle ouvrit soudainement la porte pour s’approcher directement de la grande armure et la contempler d’un air étonné. Est-ce que cette grande masse métallique était vivante? Elle présuma que si, puisse qu’elle n’y était pas lorsqu’elle s’était réfugié dans la maisonnette. Wendy, ne voyant aucun danger, voulu tout de même vérifier en plaquant sa main pour y exercer une pression capable de faire tomber une armure vide. Cependant, sa curiosité fut brûlé par l’acier terriblement attisé par le soleil. Lui laissant une marque rouge sur la paume lorsqu’elle retira sa main en étouffant un cri de douleur mélangé à la surprise.

Elle grimaça tout en articulant : Qui es-tu?

[Désolé du retard, c'est que je suis moi aussi très occupé c'est dernier temps!]

*Tsssk, regardez-moi donc ce tas d'imbéciles ignorants et lâche : dés qu'ils ont su que tu n'étais peut-être pas aussi inoffensif que tu en avais l'air, ils se sont débandés tout de suite... Sinon joli discourt Enzo, j'y ai presque crû !*

Grognant face à ce petit dialogue digne d'un schizophrène, le grand chevalier noir se concentra plutôt sur autre chose que cette horde paniquée de pouilleux qui l'échauffait : l'enfant était plus important. Bien entendu, il aurait été facile de croire que l'homme en armure accordait plus d'importance de par sa nature potentiellement financière à l'enfant mais le coeur de l'homme se serrait à savoir qu'un gosse était comme lui l'avait été : seul et perdu dans les ténèbres.
Donc pour lui aucun autre choix n'était possible que de traquer le monstre ou l'être ayant enlevé le bambin pour le massacrer avec toute la rage qu'il conservait depuis les mauvais traitements qu'il avait subit au cours de son enfance et de son adolescence. Enzo se délectait d'avance de pouvoir plonger son épée dans le poitrail du kidnappeur avec une expression vengeresse : se voyant faire de même à son géniteur lorsque lui même était enfermé dans le noir. Personne ne s'étant porté réellement à son secourt à ce moment fatidique, le jeune garçon à l'époque n'avait pu que rêver de voir un mystérieux chevalier venir à son secours... Comme il allait le faire si on lui laissait l'occasion ! Car, malgré son intention altruiste de départ, Enzo avait la mauvaise habitude de s'enflammer facilement donc mieux valait qu'il parte rapidement en quête d'informations complémentaires ou d'autres détails important pour sa mission.


- Alors, vous avez des informations complémentaires à me donner sur votre fille au lieu de piailler et de me hurler dessus vous autres ?! Il va pas se trouver tout seul votre enfant et je risque de mettre du temps à retourner chaque pierre et à fouiller chaque grotte de ce foutu désert !


Reprenant son inspiration, le combattant faillit ajouter quelque chose de bien cinglant quand la porte de la maisonnette appartenant à la famille du disparut s'ouvrit à la volée ! Surprit par cette apparition hurlante et menaçante, Enzo ne put s’empêcher de ricaner sombrement : une femme avec un caractère amusant certainement... Attendez, ce n'était pas la jeune femme étant arrivée peu de temps avant lui ? Il semblerait mais ne l'ayant vu qu'un instant il n'en était pas sûr. Comme si elle avait entendu son incertitude, la jeune femme ressortit sous le soleil de plomb du village. S'approchant directement de lui, elle posa sa main sur son torse de manière incrédule. Enzo faillit s'offusquer en sentant une poussée sur son poitrail recouvert d'un métal sombre et brûlant, le chevalier noir sourit et se détendit par contre en voyant la jolie jeune femme retirer ses doigts en grimaçant. Voyant qu'elle s'était brûlée sur le métal surchauffé de son armure (qui le cuisait un peu il fallait bien l'admettre), le jeune homme allait prendre la parole pour railler l'autre mercenaire mais une voix féminine et hésitante s'éleva à cet instant.

- E-excusez moi, mais.... Vous ne comptez pas vous battre ou faire de mal au village, n'est-ce pas ? Ce serait plutôt.... contraire à votre mission, qui est de la sauver... Et... je croyais que vous vouliez faire vite, alors.... Pour faire simple... Avez-vous besoin d'autres renseignements ou est-ce suffisant pour le moment...?


Hochant simplement sa tête casquée, le chevalier noir demanda d'un souffle à voir la chambre de l'enfant et les murs avoisinant en quête de trace de verre fondu, de traces de cendres ou de suie. Enzo pour sa part penchait déjà pour un magicien ou une bête sachant lancer un feu contrôlé par un sortilège malsain : un feu humain aurait causé des dégâts collatéraux assez visible et le souffle d'une bête laissait aussi d'autres traces qu'il était aisé de reconnaître si on y prêtait attention. Mais pourtant, le jeune homme fut de nouveau interrompu par un jeune garçon qui l'amusa de par son entrain. Y accordant pourtant de l'importance : il vint à sa hauteur et s'agenouilla face à lui. Même ainsi, Enzo paraissait être un géant sombre dont les yeux à l'apparence artificiellement rouges devait le rendre intimidant pour l'enfant aussi parla-t-il d'une voix douce :


- Vraiment ? Tu as entendu le cri ? Et tu n'as pas eu peur ? Tu es un brave petit garçon dis-moi... Tu n'as vraiment rien vu ? A quoi ressemblait ce cri ? A celui d'un dragon, d'un autre monstre... Un cri humain ?

Bien entendu, les informations qu'un enfant pouvait donner étaient floues et très peu probantes donc il se redressa et adressa un signe de tête à la mère : il voulait voir la chambre de sa fille. Arrivant à côté de sa ''rivale'', le chevalier noir dit à voix basse :

- Pour moi, c'est l'enfant qui est important et je le trouverai : on s'allie si tu veux et pour moi l'argent n'a pas une grande importance... 60/40, la plus grosse part est pour toi si on trouve l'enfant ça marche ?

Mieux valait se mettre cette femme dans la poche et du peux qu'il avait entendu en écoutant aux portes, elle était motivée par l'argent donc autant lui balancer un os à ronger. Entrant dans la petite chambre, il ne vit pas grand chose de probant comme des traces de brûlures ou quoi mais pensa à vérifier sous le lit. Prenant le temps d'enlever discrètement son heaume, il renifla plusieurs fois l'air : pas vraiment d'odeur particulière comme du souffre ou l'odeur acre d'un acide...

Revenant à la lueur du jour d'un air songeur, Enzo se demanda une nouvelle fois que ce qui avait bien pu enlever l'enfant : un monstre ou une bête controlée par un sorcier semblait la plus plausible. Prenant une inspiration, l'homme en armure dit aux témoins encore présent :

-Dites moi, y a-t-il déjà eu des mages indépendants dans le coin ? Un sorcier ou l'autre vit-il ici ? Y a-t-il aussi un coin isolé où personne du village n'ose se rendre ?

Si Enzo disait ça, c'est parce qu'une idée terrible lui était venue en tête : et si un savant fou avait décidé de kidnapper de temps à autre une personne pour faire des expériences dessus ? Il avait déjà vu ça une fois : un laboratoire emplie de sujets de test déformés au delà de l'horreur imaginable par un être humain, des monstres ignobles qui ne souhaitaient plus que la mise à mort... Le jeune homme fut saisit d'un frisson de dégoût et pria pour que ce ne soit pas le cas ici...


{HJ : t'en fais pas, c'est pas une course ^^}

Après avoir entendu cette voix tintée d’inquiétude, la magicienne inspira profondément pour se calmer. Bien que ses propos la désespéraient tant qu’elle aurait pu partir en oubliant la gamine. Cependant, qu’elle avait déjà promis de la retrouver et qu’elle se faisait un point d’honneur à toujours suivre ses promesses, elle n’allait pas partir. Maintenant que tout le village la prenait pour une folle furieuse, elle devrait prendre de lourdes résolutions pour obtenir leur amitié. Ce n’était pas une question d’importance selon elle, plutôt une obligation. Elle DEVAIT se lier d’amitié avec ses voisins. Même si son caractère enflammé était dure à éteindre. C’est alors qu’une jeune voix enjouée l’interpella :

- Hé ! Madame et la grosse armure ! Vous comptez ramener mon amie, hein ? Puis ! Il semblerait que j'ai entendu la même chose qu'elle ! Mais je suis encore là ! C'est bizarre hein ? Je peux vous aider, vous pensez ? Yahaa, je vais aider des mages ! J'ai rencontré des mages ! Trop cool !

S’étant retourné pour regarder le petit être, elle sentit le rythme des battements de son cœur ralentir. Ses nerfs se détendirent et un sourire chaleureux s’illumina sur son visage de par lui-même. Elle avait toujours apprécié qu’un petit naïf comme lui exprime oralement son admiration sans se gêner. Décidément, son séjour parmi eux n’allait pas être si pénible qu’il le semblait. Il fallait voir les choses positivement! « C’est qu’il est courageux ce petit homme! » Pensa-t-elle à voix haute.

Toutefois, en voyant le colosse s’approcher de l’innocent garnement, elle se mit sur ses gardes, de peur qu’il commette une erreur impardonnable. Un geste inutile, car l’inconnu se montra particulièrement doux avant de s’approcher d’elle pour régler les détails de la coopération. Le voyant s’éloigner sans qu’il ne la laisse placer un mot, elle se renfrogna de nouveau et sentit la moutarde lui monter au nez. Cependant, elle inspira un bon coup avant de se placarder un visage neutre. Elle bouillonnait intérieurement, mais elle se doutait bien que le but de ce mal poli n’était pas de la taper sur le système. Il fallait donc en rester là, pour l’instant. Gardant le silence, elle le suivit à l’intérieur de la demeure jusqu’à la chambre, s’accotant au cadre de la porte. La rageuse observa cette grande armure vivante faire le boulot à sa place, se gardant pour elle qu’il était vexant. Le voyant se débarrasser de son heaume, elle put observer plus particulièrement ses traits durcis par l’expérience du combat. Il était jeune, probablement plus qu’elle. Ce qui devait expliquer son arrogance, mais bon. Qu’elle importance? Elle se rappela alors les propos du gamin, un peu plus tôt. Aider des mages, rencontrer des mages…! Ce pourrait-il que l’homme qui était devant elle étant mage lui aussi? « Et alors » se résonna-t-elle « ce n’est pas parce qu’il est mage que je dois absolument le vouloir dans ma guilde, il m’énerve! »

Pourtant, elle ne put empêcher sa curiosité de prendre le déçu et décida donc de vérifier ses compétences avant de faire son choix. Le voyant quitter les lieux du kidnapping, elle retenu la soudaine envie de lui jeter sa sandale par la tête avant de le suivre et de l’entendre déclarer.

-Dites-moi, y a-t-il déjà eu des mages indépendants dans le coin ? Un sorcier ou l'autre vit-il ici ? Y a-t-il aussi un coin isolé où personne du village n'ose se rendre ?

La mage eu un geste surprenant, elle s'effaça derrière la grande armure et ne dit plus rien. Ce n'était pas du tout son genre, pourtant. Elle semblait avoir désactivé son système de communication et celle de sa vue, puisse qu'elle avait le regard voilé. En fait, wendy se trouvait en pleine tempête intérieure. Elle avait laissé de côté son orgueil et écoutait les informations qui filaient de ses deux oreilles, malgré qu'elle n'en avait pas l'air. Le petit garçon qui avait, parait-il, failli se faire enlever, n'avait malheureusement qu'entendu le cri d'oiseau. En conclusion, il n'avait rien vu et ne pourrait nous rapporter plus ample informations. C'est alors qu'une idée émergea de son cerveau, peut-être que..? Non, absurde, le gamin lui en aurait parlé.. Ou peut-être qu'il n'en savait rien? Le voile devant ses yeux s'évapora et sa poitrine gonfla d'espoir pour que cette hypothèse soit plausible. Elle s'avança subitement vers les habitants, oubliant le colosse qui se dressait dans son dos.

-Je vous demande pardon d'avoir crier tout à l'heure, la chaleur m'a monté à la tête, mentit-elle magnifiquement. Elle devait racheter leur confiance si elle voulait de vrais informations. Son regard vif se posa sur le petit garçon avec sérieux et intérêt pour lui donner de l'importance, puis demanda: Est-ce que ton amie avait pris l'habitude de se promener à l'extérieur du village c'est temps-si? En transportant de la nourriture qu'elle aurait subtilisé de chez elle pour l'amener durant ses visites à l'extérieur? Dit-moi... est-ce qu'elle t'a raconté un truc étrange ou inhabituelle avant sa disparition? Du genre: elle s'est fait un nouvel ami ou bien qu'elle a découvert quelque chose d'incroyablement fantastique? Avait-elle terminé en fessant de grands gestes des bras, comme si elle s'était mis dans la peau d'un enfant.

Elle espérait que sa supposition était correcte et , si c'était le cas, il ne resterait plus cas l'a chercher. La demoiselle souhaitait que cette histoire n'était rien qu'une petite histoire d'amitié entre l'étrange créature et la gamine. Ainsi, il y avait beaucoup moins de risques de danger, même si cette hypothèse lui semblait farfelue. Cela expliquerait beaucoup de chose, comme le fait que la disparu n'ait pas crié durant son enlèvement. Soudain, elle se tourna vers la mère et s'adressa à elle cette fois.

-Dites-moi, n'aurait-elle pas eu un comportement étrange dernièrement?



[Pas de soucis]

Inspirant lentement sous son heaume qui le cuisait un peu, le guerrier en armure noire était un peu plus perplexe à chaque minute. Cette mission et tous les rebondissements qui y étaient liés commençaient à ne plus ressembler à rien de logique. Trop de pistes un tant soit peu logiques s'offraient à "eux"... Enfin à eux : la jeune femme qui l'accompagnait ne l'aimait pas beaucoup c'est certain mais soit. Enzo n'avait toujours vu le monde que comme un champ de bataille car il avait été élevé ainsi : pour lui ma meilleure solution pour gagner était de foncer dans le tas de toutes ces forces. Donc, les enquêtes et les phases où la patience était de mise n'était pas vraiment dans ses cordes. Vous devez vous dire qu'alors il n'avait qu'à attendre et laisser la femme faire l'enquête à sa place. Et bien la réponse était assez simple : l'homme en armure ne pouvait supporter l'idée qu'une âme innocente, celle d'un enfant, puisse être en danger de mort sans que personne ne vienne l'aider. L'idée qu'un mage fou aie enlevé le gosse via ses sbires monstrueux l'avait terrifié et sa crainte s'était un peu amplifiée en explorant la chambre : malgré le fait avéré que la victime n'aie pas crié avant de se faire enlever, il restait l'effraction. La vitre explosée et le cri bestial qui avait déchiré la nuit collaient avec le thèse de l’enlèvement pur et simple. Bien entendu, l'homme en armure noire ne l'exprima pas à haute voix tout de suite : pas besoin de brusquer encore plus les parents et cette étrange femme.



Remuant sur place, il jeta un regard en coin à sa ''camarade" mais elle ne le voyait pas vraiment : elle semblait perdue dans ses pensées... Comme si s'était le moment ! Mais bon, ça lui laissait un peu plus de temps pour réfléchir et se concentrer sur l'enfant qui pouvait en savoir plus que ce qu'il avait dit. Pourtant, avant même que la grosse masse de fer aie pu dire quelque chose ou esquisser un geste, il sentit la jeune femme s'animer. Elle dit tout d'abord vouloir s'excuser pour les cris et Enzo sourit, manquant même de pouffer de rire : mensonge éhonté mais merci d'avoir essayé. Bien que les excuses de la jeune femme importaient peu aux oreilles du jeune homme, ce qu'elle dit par la suite avait le mérite d'être intéressant. Même si la plupart des monstres étaient la plupart du temps sauvage, pourquoi refuser l'hypothèse que l'enfant aie réussit à se lier à un d'entres eux ? Pourtant quelque chose clochait : pourquoi personne n'aurait rien remarqué, cela aurait dû éveiller quelques soupçons à moins que le monstre soit très discret. Et puis cette histoire de vitre carbonisée et du cri le troublait toujours. Se raclant la gorge, il fit un pas en avant, accompagné par les petits grincements et cliquetis de son armure. Il se glissa à côté de la jeune femme puis dit à voix basse, sa voix assez étouffée par le heaume pour ne pas porter très loin :

- Je vois où tu veux en venir mais il y a un truc qui cloche toujours : si jamais le gosse et le ''volatile'' seraient devenu ami, pourquoi le monstre aurait-il fait fondre la fenêtre ? L'enfant pouvait facilement se glisser en dehors de son habitation non ? Et puis pourquoi le monstre a-t-il poussé un cri ? Tu penses qu'il y aurait eu autre chose ? Que ça aurait mal tourné quand même ?


Se tournant vers les parents, l'armure à pattes dit aux parents en regardant vers la direction que la mère avait indiquée :


-Je pense que les montagnes sont le lieux le plus propice pour bien se cacher, si ce que nous pensons être exact, la bête qui a prit votre enfant doit se terrer là bas. Pas d’inquiétude cependant, nous sommes compétent et nous allons arranger cette histoire...


Un ton rassurant, une attitude convaincante... Manquerait plus que les dents blanches et le costume pour ressembler à un de ces pingouins endimanchés qui vous présente un super produit miracle. Pivotant un peu vers la jeune femme, il ajouta à voix plus basse :

-Bon je leur ai jeté un os à ronger, espérons que les montagnes soit le bon coin où habite notre monstre... En espérant pas tomber sur un nid..

- Je vois où tu veux en venir mais il y a un truc qui cloche toujours : si jamais le gosse et le ''volatile'' seraient devenu ami, pourquoi le monstre aurait-il fait fondre la fenêtre ? L'enfant pouvait facilement se glisser en dehors de son habitation non ? Et puis pourquoi le monstre a-t-il poussé un cri ? Tu penses qu'il y aurait eu autre chose ? Que ça aurait mal tourné quand même ?

"pourquoi me poses-tu toutes ces question en y répondant par toi même?" Aurait-elle voulu dire. Pourtant, elle tourna la tête en croisant les bras, mettant fin à son monologue. Elle n'avait pas à répondre, en se moment elle s'inquiétait surtout de la réponse à sa précédente question. Tout de même, elle sentit son calme valdinguer en réentandant la grosse armure choisir leur destination. À quoi pensait-il en agissant sans rien lui dire? La prenait-il pour une femmelette sans importance qui n'a pas ça place ici? Comme la plus grande majorité des hommes qu'elle avait rencontré?

-Bon je leur ai jeté un os à ronger, espérons que les montagnes soit le bon coin où habite notre monstre... En espérant pas tomber sur un nid..

Wendy soupira et frissonna malgré la chaleur en se souvenant de son voyage dans les montagnes. Là-bas, il faisait un froid de canard et ce n'était pas avec son sang chaud qu'elle réussirait à se réchauffer. Elle n'avait plus assez d'argent pour s'acheter un équipement pour les montagnes et elle ne se risquerait pas à perdre un temps précieux pour retourner chez elle et préparer ce qu'il faut... Que faire? Elle jetta un regard vers la grosse armure en se demandant s'il avait de quoi se réchauffer en montagne sur lui. Puis, en regardant droit devant elle, elle se mordilla la lèvre inférieur en se demandant si elle aurait assez d'audace pour lui demander son aide à ce sujet.

« De la nourriture ? Je ne me souviens pas. Je m'en souviendrai si c'était le cas ! Et pourquoi il aurait voulu me chercher ? Je lui donne pas à manger non plus ! Donc non je sais pas. Puis on allait toujours au même endroit quand on sortait du village. Mais on a déjà cherché là, donc bon.... »

Fut-elle déçu de la réponse, elle n'en fit rien par-être. La magicienne s'approcha du petit bambin et sourit légèrement en lui ébouriffant la tête. Merci petit homme.. Avait-elle dit juste assez fort pour qu'il soit le seul à l'entendre. Pourtant, dans sa tête, un nouveau torrent s'èlevait. "Mais merde, qu'est-ce que cette mission!? Comment, du jour au lendemain, un gamine peut-elle être enlevé sans aucun présage du maleur? Il y aurait du avoir quelque chose de différent, un tout petit détail qui n'arrive jamais! Un vendeur ambulant qui aurait vendu quelque chose à la gamine et à l'autre gamin il y a une semaine ou deux. Une nouvelle rencontre? Nan, je sais très bien que les étrangers sont mal vu ici, j'en ai été victime après tout...." Sans s'en rendre compte elle avait regardé la grosse brute durant tout son monologue intérieur. Avait-il la réponse qu'elle cherchait, lui? Elle finit par froncer les sourcils, l'interrogatoire était terminé, elle en apprendrait plus sur son équipier durant le voyage, mais là.. Elle vit le regard empli d'espoir de la mère et prit une voix sérieuse et professionnelle pour lui répondre.

-S'il n'a plus rien à dire, s'il ne s'est rien passé de différent, même un tout tout petit détail insignifiant.. (Elle appuya sa phrase d'un regard entendu avant de continuer) Alors je vous demande poliment de nous préparer de petits repas secs pour quatre jours et trois personnes, de la corde, deux montures, des couvertures et, si possible, des vêtements chauds pour votre fille et moi. Elle finit d'énumérer toutes les affaires avec ses doigts, puis se retourna pour se diriger vers la demeure. Je vais vous aidez à faire tout ça, ça ira plus vite à deux. Toi, la grosse brute qui ne m'a toujours pas dit son nom..! Elle toussa pour se resaisir et demanda tout aussi sérieusement et poliment: Pourrait-tu préparer les montures? Merci.

Sans perdre plus de temps au cérémonial, elle disparu à l'intérieur de la demeure.